Que signifie décoloniser l’école et créer des environnements d’apprentissage qui remettent en question les modes d’éducation capitalistes ? Coproduit par Cinema Politica Productions et Wide Open Exposure, ANOTHER WORD FOR LEARNING examine le décalage entre le système éducatif colonial contemporain et les communautés autochtones, à la lumière de la Commission de vérité et réconciliation du Canada et de l’héritage douloureux de la rafle des années 60.
Une production inspirante qui met les autodidactes et l’éducation alternative au premier plan, la cinéaste Jadis Mariette Dumas met en lumière l’histoire d’Aisha, 11 ans, une fille Kwakwaka’wakw qui navigue dans les choix de sa scolarité tout en vivant dans Le quartier est du centre-ville de Vancouver. Aisha est guidée par sa mère, animatrice de radio, productrice et activiste basée à Vancouver, Gunargie O’Sullivan, alors qu’elle explore des modes d’apprentissage alternatifs tout en affirmant son sens de l’identité et des connaissances autochtones. Brillante, créative et fière, cette fille Kwakwaka’wakw ne retient pas ce qu’elle pense lorsqu’elle critique les institutions colonialistes qui cherchent à l’enfermer dans un schéma dans lequel elle ne s’identifie pas et qu’elle trouve profondément injuste.
Soutenue par sa mère Gunargie, dirigeante de la communauté et elle-même survivante des pensionnats autochtones, Aisha a l’ambition d’explorer les alternatives à l’éducation tout en réaffirmant son identité et son savoir autochtones. ANOTHER WORD FOR LEARNING est autant le portrait d’une admirable jeune protagoniste affirmée et de sa relation avec sa mère, qu’un film subtil mais critique d’une des principales institutions coloniales canadiennes, où de nombreuses personnes y apprennent ce que signifie être « Canadien ».